expresso : le mentorat
corrosifs et cohabitaient très mal avec l’acier d’armature. Luc m’a beaucoup aidé à comprendre le projet au-delà des plans afin d’avoir une vision globale. Les parties de la faisabilité et de la méthode de travail sont les plus difficiles à assimiler en sortant de l’école, mais Luc sait aider les jeunes ingénieurs en prenant le temps de leur expliquer comment sont exécutés ces travaux. » À des ingénieurs juniors, comme Alyssa Quach, il a enseigné à prioriser
le client. « Il m’a appris à entretenir de bonnes relations avec les clients et les architectes, ainsi qu’à gérer les imprévus et la pression sur un chantier. » Pour Yacinthe Parent, Luc n’a pas seulement contribué à la réussite d’une personne, mais bien à celle d’une équipe complète en partageant ses connaissances techniques avec les jeunes ingénieurs. Il leur a tous enseigné à bien analyser des problèmes techniques et à structurer leur pensée. Luc a eu une influence considérable sur toute une équipe, mais c’est plus près de lui que son héritage se fait le plus ressentir. Son fils, Charles, a suivi la voie de son père. Il est lui aussi ingénieur et employé d’EXP. L’émotion est vive et palpable lorsqu’il parle de son père. « J’étais très ému lorsque j’ai appris que l’équipe avait présenté la candidature de mon père, car cela en dit beaucoup sur lui : c’est un homme intègre, authentique, à l’écoute des autres et toujours prêt à aider. Mon père ne se considère pas comme un mentor, car, pour lui, c’est naturel d’aider les autres. Il ne veut pas que les jeunes ingénieurs aient à subir ce que lui a eu à vivre lorsqu’il a amorcé sa carrière d’ingénieur. » Le mot de la fin revient à Pierre-François Giroux. « Avec son sens de l’humour et sa bonne humeur, Luc a fait en sorte que son milieu de travail soit agréable, en dépit du stress, des budgets et des échéanciers serrés. La retraite de Luc, au-delà du départ d’un mentor et d’un collègue très apprécié, signifie que le département de structures perd un pilier. Évidemment, aucun ingénieur en structures n’aime perdre un pilier ! »
Luc (droite) enseigne à son
équipe à analyser rigoureusement les problèmes techniques et à penser de manière structurée
MON PÈRE NE SE CONSIDÈRE PAS
COMME UN MENTOR, CAR, POUR LUI, C’EST NATUREL D’AIDER LES AUTRES. »
Le fils de Luc, Charles O’Neil, ing.
LE MENTORAT | 17
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